BarCamp Paris "Identité numérique" - 12/5/2007
ATELIER "'IDENTITES ACTIVES' : L'IDENTITE (NUMERIQUE) COMME ACTIF ET COMME RESSOURCE"
Proposé par Daniel Kaplan et Hubert Guillaud, Fing
Comptes-rendus sur différents blogs :
- Compte-rendu assez court mais précis par Stéphane Gigandet, suivi de plusieurs commentaires éclairants de la part de participants (ou non)
- Plus rapide ici
Qu'est-ce que le programme d'action "Identités Actives" ?
... En tout cas dans sa formulation initiale, car cet atelier et d'autres ont pour vocation de nourrir le programme, à partir de la question : "Autour de l'identité numérique, et au-delà des questions de sécurisation-authentification, qu'avons-nous intérêt à faire ensemble ?"
Voir la page actuelle de présentation du programme "Identités Actives" :
"L'objectif du programme d'action "Identités Actives" est d'identifier et de stimuler les actions nécessaires pour faire de la gestion active des identités numériques une ressource, un moyen pour les utilisateurs de maîtriser leur existence et de réaliser leurs projets, un vecteur de confiance et enfin, une source d'innovation et de création de valeur."
"La question de l'identité dans les réseaux numériques sera l'un des sujets essentiels des années à venir. Cette question doit être abordée sous l'angle des opportunités qu'elle offre aux individus comme aux organisations, plutôt que sous le seul angle des risques et des menaces. Autrement dit, il s'agit d'envisager l'identité numérique comme un capital, une ressource, un moyen pour les individus de maîtriser leur vie en société et, pour les organisations, une source d'innovation et de création de valeur - sans pour autant négliger les enjeux de sécurité, de vie privée, d'éthique et de maîtrise collective.
L'"identité numérique" recouvre un champ bien plus vaste qu'une simple "identification", même enrichie de données de profil. Dans un contexte d'"intelligence ambiante", son extension dépasse largement le cadre du web et recouvre a minima :
* Les données d'"attention" et autres traces
* Les expressions de soi au travers de blogs, échanges en ligne, etc.
* La "présence" et la localisation
* Le regard des autres
* L'existence collective, appartenances, projets, reconnaissances, participations...
Par "identités actives", nous ne désignons pas nécessairement un contrôle fin et permanent des manifestations de leur identité par tous les utilisateurs, mais (1) l'activation des identités comme ressources, moyens d'action, formes de présentation de soi, et (2) la mise à disposition d'outils et de services à valeur ajoutée qui permettent d'étendre ses capacités d'action et de réaction, tout en gagnant du temps."
Quelques notes et pistes issues de l'atelier
A corriger, compléter etc.
- Un enjeu d'interopérabilité : "sortir des silos". C'est une affaire de standards techniques, mais aussi de partage des données, ce qui donne au sujet un caractère plus politique et/ou économique.
- Un enjeu de prise de conscience, tant de la part des utilisateurs que des fournisseurs de technologies et de services
- Constat : "Aujourd'hui on répond à des questions non formulées" ; "Des services utiles mais qui ne servent à personne"...
- Besoins : Identifier des cas d'usage (use cases) ; formaliser les/des besoins ; partager ces récits, observations, enquêtes, retours d'expériences...
- Eviter de normaliser les attitudes, au contraire s'intéresser aux différences, à la diversité des cas et des attentes
- Dépasser la seule dimension sécuritaire et "protectrice" du sujet (qui demeure légitime et même très importante !) pour valoriser la dimension positive, stratégique, de la gestion de ses identités :
- Recenser des cas positifs : "à quoi ça sert, une identité numérique ?"
- Etudier des cas limites ou paradoxaux : "puis-je ne pas avoir d'identité numérique ? Comment ?"
- Se rapprocher des artistes, dont plusieurs travaillent sur des sujets proches (Leafar propose de réaliser une sorte de catalogue de ces démarches - on le prend au mot !! / voir aussi MyGoogleSearchHistory d'Almertine Meunier)
- Faire sortir une histoire positive au JT ("je t'ai vue avec un pull rouge...")
- Dans la diversité des sujets à aborder :
- L'archivage - et l'oubli, contraint par la loi, organisé par la technique ou par les fournisseurs de services, activé par l'individu, imposé par des actions militantes...
- Le lien identité privée / publique
- La présence, la visibilité, en temps réel comme en temps différé
- Les masques
- L'importance de la maîtrise de sa visibilité, ses traces, son "apparence" numérique, etc.
- Quelques services à créer (avis !!)
- Une "Suisse des données"
- Un médiateur d'accès à ses données : où est mon téléphone portable ? Et mon numéro de sécu ? Et où y a-t-il des photos de ma dernière cuite ?
- Des outils de synthèse de ses identités
- Dispositifs de confiance
- Organiser la transparence des systèmes, a minima en réponse à la transparence croissante des individus : définir des normes ISO, des labels de transparence (ce qu'on sait, ce qu'on en fait, comment on le fait, où on en est, les conclusions qu'on en tire, ce qu'on fera plus tard, à qui c'est transmis...)
- Valoriser le "hacking" comme réponse concrète à des problèmes réels
